Depuis l’an dernier, les actions françaises surperforment celles de la zone euro en raison des spécificités de la cote parisienne, et grâce au rebond de l’économie française, qui a été supérieur à celui du reste de l’Europe. Pourtant, cette surperformance ne suscite pas un plus grand appétit de la part des investisseurs. Ces derniers perçoivent les marchés de la zone euro comme un tout. Aussi ne parient-ils pas sur des pays, mais plutôt sur des secteurs.
Après une belle surperformance l’an dernier par rapport aux indices de la zone euro, le CAC 40 semble bien mieux résister à la crise actuelle que les autres grandes places financières européennes. Depuis le début de l’année, l’indice phare de la Bourse de Paris affichait au 23 mars une performance de -7,43 %. Certes, elle est négative, mais moins que celle de ses pairs : -9,19 % pour le Dax (Allemagne) par exemple, -9,32 % pour l’AEX (Pays-Bas) et -9,36 % pour l’Eurostoxx 50. Cette capacité à faire mieux que l’ensemble de la zone euro s’explique notamment par un différentiel de croissance favorable à la France. Le PIB a en effet progressé de 7 % en 2021 dans l’Hexagone, selon l’Insee, contre 5,2 % pour la zone euro, selon Eurostat. Le rebond post-Covid a en effet été supérieur en France par rapport à celui d’autres économies européennes, notamment en raison des politiques menées. Outre le « quoi qu’il en coûte », le dernier quinquennat a aussi été émaillé de réformes pro-business favorables à la croissance, et donc aux marchés actions, estiment les gérants. « Sous la présidence d’Emmanuel Macron, les baisses d’impôts engagées sous François Hollande ont été poursuivies, avance Pierre Schang, gérant chez Tocqueville Finance. Des réformes ont également été menées afin de renforcer la compétitivité des entreprises françaises et se sont en partie traduites par une baisse du chômage. L’i...