Dans un environnement qui devient difficile, les compagnies d’assurance-vie font face à plusieurs risques. Elles subissent en effet l’impact des sorties de capitaux sur les fonds en euros et, dans une moindre mesure, sur les fonds immobiliers. Pour y remédier, elles cherchent notamment à optimiser leur gestion d’actifs.
Malgré la hausse des taux d’intérêt et le contexte inflationniste, l’Autorité de contrôle prudentiel et de résolution (ACPR) ne semble pas particulièrement inquiète quant à la santé du secteur financier hexagonal. Le régulateur a indiqué le 23 octobre lors de la présentation des chiffres du marché français de la banque et de l’assurance que le secteur financier avait démontré « sa robustesse ». Les banques affichent une progression de 4 % de leur produit net bancaire (PNB) en 2022 par rapport à 2023. De même, les compagnies d’assurances ont dégagé l’an dernier un résultat net de 17,1 milliards d’euros, en progression de 5 milliards d’euros par rapport à 2021. L’ACPR souligne tout de même un ralentissement de l’activité des compagnies d’assurances, en particulier sur les métiers de la vie.
En 2022, la collecte totale en assurance-vie ressort à 8,4 milliards d’euros contre 18,3 milliards d’euros en 2021. Ce chiffre en baisse masque de plus une hémorragie du côté des fonds en euros. En 2022, alors que les unités de compte (UC) ont attiré des flux de souscription largement positifs, les sorties nettes sur les fonds en euros ressortaient à 29,8 milliards d’euros. Elles étaient déjà de 12,3 milliards d’euros en 2021 et de 30,9 milliards d’euros en 2020 ! Et les sorties se poursuivent en 2023 puisque, sur la première partie de 2023, elles s’élèvent à 17,5 milliards d’euros. Pour autant, l’ACPR se veut rassurante. « Les rachats dans l’assurance-vie se sont élevés au premier semestre à...