Parole d’expert - Societe Generale Securities Services 

Les enjeux de l’externalisation pour accompagner le développement du non-coté

Publié le 13 septembre 2022 à 17h34

Societe Generale Securities Services     Temps de lecture 7 minutes

De nouveaux dispositifs opérationnels sont à la disposition des gérants d’actifs multi-expertises ou spécialisés pour faire face à l’essor des marchés privés.

Par Lyonel Péloponèse, directeur du Middle Office avancé, Private Markets et Romain Mifsud, directeur commercial France Private Markets, Societe Generale Securities Services 

Le besoin de diversification de leurs sources de rendement a incité l’ensemble des investisseurs institutionnels et privés à accroître sensiblement leurs allocations sur les marchés privés, ces dernières années. Le capital investissement, l’immobilier, la dette privée et les infrastructures prennent une place grandissante dans les portefeuilles. C’est ainsi que les levées de fonds en private equity ont atteint un montant record en 2021 au niveau mondial avec 1 200 milliards de dollars collectés. Enfin, 95 % des investisseurs interrogés par Preqin prévoient d’augmenter leurs expositions à cette classe d’actifs à long terme. Cette tendance de fond a naturellement un impact majeur sur les processus des différents acteurs, sociétés de gestion et institutionnels. Des besoins nouveaux ont émergé visant à continuer à assurer, dans l’univers du non-coté, une parfaite traçabilité des actes d’investissement et une vision exhaustive des expositions.

Mettre à niveau les processus dans des délais rapides

Les sociétés de gestion multi-expertises ont toutes entrepris ce virage, enrichissant progressivement leurs offres et se dotant, dans cette perspective, sur chacune de ces classes d’actifs spécifiques, d’équipes d’experts de ces typologies d’investissements. En parallèle, elles se doivent de renforcer leurs ressources aussi sur les activités dites de middle-office, afin de satisfaire aux exigences de leurs clients investisseurs comme des régulateurs. Les marchés privés ne correspondant pas historiquement à leur cœur de métier, elles cherchent à mettre à niveau leurs moyens dans des délais rapides tout en limitant les coûts fixes, ce qui milite pour la délégation. 

Par ailleurs, de nouveaux entrants, des structures d’asset management légères et spécialisées voient régulièrement le jour. Ces acteurs dédiés aux marchés privés représentent d’ailleurs une part majeure des sociétés de gestion nouvellement créées. Pour leur part, focalisées dès l’origine sur l’expertise de leurs fondateurs, elles n’ont pas vocation à déployer de lourdes infrastructures. De même, les institutionnels, qui selon leur degré de maturité sur les marchés privés, ont plus ou moins ouvert leurs portefeuilles à ces actifs, optent aussi pour de nouveaux process et vont en déléguer l’élaboration et la mise en œuvre à des partenaires spécialisés.

Un rôle de contrôle plutôt que d’exécution

Dans ce contexte, les gérants de fonds de private equity ou d’immobilier disposant d’un middle-office interne ont constaté qu’ils devaient faire face à une charge de travail en forte croissance, notamment en lien avec l’établissement de reportings ou de notices fondées sur de nouveaux types de données. Leur expérience les encourage à s’interroger sur leurs priorités, leur véritable valeur ajoutée – en pratique le sourcing, la levée de fonds et le pilotage de leurs participations – et en conséquence sur le besoin d’optimiser leur organisation en se focalisant sur un rôle de contrôle de certaines tâches, plutôt que d’exécution. 

Ce constat les amène naturellement à se rapprocher de partenaires comme Société Générale Securities Services qui a construit son expertise au contact des acteurs majeurs du non-coté depuis de nombreuses années, et qui a développé un « middle-office avancé » capable de gérer pour le compte de ses clients différentes missions de middle-office.

Des réponses aux besoins spécifiques d’Amundi Energies Vertes

Amundi Energies Vertes est dédié au financement de la transition énergétique, à travers des investissements dans des infrastructures d’énergies renouvelables. Lancé par Amundi Private Equity Funds, ce fonds prend des participations en fonds propres ou quasi-fonds propres dans des parcs éoliens, des parcs photovoltaïques et/ou hydrauliques en Europe. Afin de permettre à son équipe de gestion de rester parfaitement focalisée sur la mise en œuvre de sa stratégie d’investissement, Amundi Private Equity Funds s’appuie sur Société Générale Securities Services et notamment son service de middle-office avancée, pour assurer la gestion opérationnelle de ce véhicule.

Les besoins sont concrets

  • Gestion du passif

Les besoins en matière de gestion du passif d’un fonds concernent particulièrement à :

– l’élaboration des KYC (know your customer) : le KYC matérialise l’entrée en relation avec les souscripteurs Si la responsabilité du KYC de l’investisseur est du ressort du gérant du fonds, le middle-office avancé peut collecter les données permettant de justifier ce contrôle au regard des différentes typologies de clients, soit auprès de la société de gestion soit directement auprès de l’investisseur. Ces deux possibilités peuvent s’appliquer également dans le cadre de la revue périodique de la documentation KYC tout au long de la relation d’affaires, afin de répondre aux exigences réglementaires : en effet les organismes financiers sont soumis à des obligations KYC/AML-FT non seulement avant l’entrée en relation d’affaires avec un client mais aussi pendant toute la durée de ladite relation.

– La gestion des appels de fonds : selon les engagements des souscripteurs, les capitaux à appeler sont calculés, puis réceptionnés et chaque porteur doit être notifié. Il reçoit par la suite un état des lieux de sa situation par rapport au fonds (montants déjà appelés et éventuels dividendes reçus).

  • Gestion de l’actif

Concernant la gestion de l’actif d’un fonds, la validation d’un projet d’investissement passe par le contrôle et la connaissance de la cible (KYC) et du respect des ratios réglementaires et statutaires du fonds. Puis au cours de la vie du fonds, le middle-office avancé doit assurer l’enregistrement et le dénouement des transactions (tenue de positions), ainsi que la publication régulière du reporting offrant une vue en transparisation du portefeuille. Il interagit ainsi avec chacune des parties prenantes : banque dépositaire, valorisateur, commissaire aux comptes, etc.

Les opérations courantes nécessitent aussi l’intervention du middle-office avancé. La politique de trésorerie est définie par le gérant du fonds et sa mise en œuvre doit être accompagnée (pilotage du solde cash cible, transmission des ordres au teneur de registre des fonds monétaires, etc.). Par ailleurs, les frais et factures doivent donner lieu à un suivi des échéanciers, puis à une transmission à la banque dépositaire pour paiement. Dans le cadre spécifique d’un fonds de dette privée, la gestion des créances, les tombées des coupons doivent être aussi suivies. Les flux sont transmis aux différentes parties prenantes et une réconciliation mensuelle des positions et des flux doit être réalisée.

Des reportings répondant à de multiples objectifs

En outre, la production de reportings, aux investisseurs comme aux superviseurs, doit répondre à de multiples objectifs et donc adopter différents formats :

– le reporting de performance rend compte des niveaux d’investissement indiqués dans les ratios, comparés aux données figurant au passif du fonds ;

– le reporting de NAV (net asset value) retranscrit la valeur actuelle de tous les actifs détenus par le fonds, les positions en dette et en capitaux propres, à l’exclusion des coûts d’acquisition et d’établissement (notion de « gross asset value ») ;

– le reporting de gestion, réalisé en clôture comptable, répond à un besoin comptable et de certification, de validation par les commissaires aux comptes. Il nécessite la collecte par le middle-office avancé, auprès de tous les contributeurs, à l’issue de chaque exercice, des données illustrant l’activité et les résultats du fonds ;

– d’autres reportings répondent soit à des cadres réglementaires (AIFMD, Solvency, etc.), soit à des besoins spécifiques du gestionnaire du fonds et sont donc le fruit d’une coconstruction avec lui.

En réponse à la difficulté dans la recherche et la gestion des talents, à la complexité d’obtenir un service complet à travers un même prestataire, aux multiples sources de données, Société Générale Securities Services a construit une offre de services complète et modulable avec un point d’entrée unique, fluidifiant ainsi les échanges d’informations et répondant à la grande diversité des besoins d’externalisation. 

Découvrez les Services aux Fonds Private Markets de Société Générale Securities Services avec le lien suivant derrière : https://www.securities-services.societegenerale.com/fr/solutions/services-fonds-alternatifs/?utm_medium=page&utm_source=optionfinance&utm_campaign=solution&utm_content=privatemarkets&utm_term=moavance

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