L’ensemble des enquêtes montrent la difficulté des investisseurs institutionnels et des gérants de fonds à accéder à des données ESG de qualité, en nombre suffisant, et à un coût raisonnable. Tous les spécialistes de l’asset servicing développent actuellement des offres dans ce domaine, qui s’appuient souvent sur des partenariats.
Le 11 janvier, BNP Paribas Securities Services inaugurait l’année en annonçant que la Mutuelle Générale, qui assure 1,4 million de personnes, avait sélectionné sa plateforme Manaos pour récupérer des données ESG et réaliser ses reportings extra-financiers réglementaires. Ce prestataire va notamment produire les documents conformes à l’article 29 de la loi Energie-climat ou encore à la déclaration de performance extra-financière. La problématique de l’accès aux données, de leur qualité et de leur restitution constitue en effet un enjeu stratégique pour les investisseurs institutionnels et les gestionnaires de fonds. Ces derniers en ont besoin pour se mettre en conformité vis-à-vis de la réglementation, justifier les engagements pris en termes de neutralité carbone ou encore pour intégrer plus généralement les critères ESG (environnement, social et gouvernance) dans la sélection de projets d’investissement. Leurs besoins ressortent clairement de l’enquête sur l’ESG réalisée par BNP Paribas auprès des grands institutionnels et des gestionnaires de fonds mondiaux. Ce sondage, réalisé tous les deux ans, montre dans la dernière édition publiée durant l’automne 2023, que le sujet de l’accès aux données ESG et de leur qualité est loin d’être résolu. Alors qu’en 2017, 55 % des répondants estimaient que le manque d’accès à des données fiables constituait un obstacle important à l’adoption des pratiques ESG, ce...