Si, en moyenne, ils affichent une performance légèrement négative, les fonds de performance absolue ont réussi cette année à battre largement les grandes classes d’actifs. Ils ont misé sur les changements d’orientation des banques centrales et sur les grandes tendances de marché, tout en jouant sur les rotations entre secteurs et valeurs. La collecte, qui reste négative sur ces fonds cette année, pourrait reprendre en 2023.
Avec des reculs inférieurs à - 2 % en moyenne pour les fonds de performance absolue à fin octobre et - 4 % pour les fonds alternatifs multi-stratégies liquides commercialisés en France, ces stratégies, qui visent un rendement positif quelles que soient les conditions de marché, ou à défaut une performance supérieure à celle des indices, n’ont rempli que partiellement leur promesse cette année. Selon les statistiques de Six Financial Information, les fonds de performance absolue multi-stratégies affichent une baisse sur les 10 premiers mois de l’année de -1,25 % contre un recul de plus de 10 % au 15 novembre pour l’indice Eurostoxx 50, ou encore - 28 % sur le Nasdaq ! Ils surpassent aussi nettement les fonds diversifiés traditionnels mêlant actions et obligations. « En 2022 (performances arrêtées au 8 novembre), la performance moyenne des fonds diversifiés équilibrés ressort à -14 %, et pour les fonds prudents à -12 %, la volatilité des fonds multi-stratégies est aussi beaucoup plus faible puisqu’elle ressort en moyenne à 5 % contre 9 % pour les fonds diversifiés équilibrés et 6 % pour les fonds prudents, détaille Jean-François Bay, directeur général de Quantalys. Même les fonds obligataires ont été en 2022 plus volatils, les fonds souverains en euros par exemple ont affiché sur la période une volatilité de 9 %. »
Des écarts notamment dus à l’inflation. Cette dernière constitue le talon d’Achille des gestions diversifiées comprenant 40 % d’actions et 60 % d’obligations, ou...