Depuis le début de la crise sanitaire, l’appétit des particuliers pour les actions ne semble pas se démentir. Une tendance sur laquelle les sociétés de gestion souhaitent capitaliser. Pour ce faire, elles optent pour une gestion thématique et tissent des liens plus étroits avec les distributeurs. De même, elles n’hésitent plus à communiquer directement auprès des particuliers par le biais des réseaux sociaux et la création de nouveaux sites pédagogiques.
La crise sanitaire aura eu au moins un effet positif : elle s’est traduite par un regain d’intérêt des particuliers pour les marchés actions. Depuis le début des années 2000, et encore plus après la crise financière de 2008, les particuliers avaient en effet déserté cette classe d’actifs. Entre 2003 et 2016, le nombre de petits porteurs est ainsi passé de 7,2 millions à 3,2 millions d’individus ! Ils ne représentaient alors plus que 6,5 % de l’actionnariat de l’indice CAC 40 à cette date, soit deux fois moins qu’en 2009. Un chiffre qui a ensuite continué à baisser jusqu’à fin 2019, où un premier sursaut a été enregistré à la suite de l’introduction en bourse de la Française des Jeux (FdJ). Mais le véritable changement est intervenu quelques mois plus tard, avec le début de la crise sanitaire. De fin février à début avril 2020, c’est-à-dire au plus fort de la tempête financière, 580 000 investisseurs particuliers ont acheté des actions du SBF 120, dont plus de 150 000 étaient des nouveaux venus en bourse, selon une enquête menée par l’Autorité des marchés financiers (AMF). Ces nouveaux investisseurs ont représenté « 27 % des particuliers acheteurs d’actions et jusqu’à 20 % des montants investis en actions par des particuliers », avait alors détaillé l’AMF. Autre chiffre caractéristique : les achats d’actions françaises par des particuliers ont été multipliés par 4 au seul mois de mars 2020, dans un volume global multiplié par 3, selon l’enquête.
Près de 1,5 million de particuliers ont passé des ordres d’achat ou de vente en bourse en 2020.
Un intérêt perceptible depuis 2016
Et ce phénomène est loin d’être...