La hausse des taux d’intérêt a permis aux banques d’investissement de concevoir une nouvelle génération de produits structurés. Ces derniers offrent des garanties en capital et des coupons relativement attractifs. Ils intéressent à ce titre la clientèle des investisseurs institutionnels, en particulier pour la gestion de leur trésorerie. La clientèle privée profite aussi du renouveau de ces produits.
Malgré un contexte de marché difficile, les produits structurés ne connaissent pas la crise ! « Le volume d’émissions a été multiplié par trois en France ces dernières années, passant de 10 milliards d’euros à 30 milliards d’euros, et la croissance se poursuit en 2023 », relève Thaïs Castang, associée du cabinet de gestion de patrimoine L&A Finance. La plupart des courtiers et des distributeurs affichent ainsi des encours et/ou une production en forte croissance. « Nous avons multiplié par plus de quatre la distribution de produits structurés entre 2021 et 2022, notre production a été de plus de 900 millions d’euros en 2022 et les perspectives sont très positives pour 2023 », indique par exemple David Guyot, co-fondateur de Pandat, un courtier spécialisé en gestion de trésorerie. Même son de cloche en gestion privée : « nous avons multiplié par deux nos encours en produits structurés en France cette année », relève Franck Birchenall, responsable équipe produits structurés chez Indosuez Wealth Management. Un produit structuré résulte schématiquement de la combinaison d’une obligation à coupon zéro et de produits dérivés. Il en existe de plusieurs types : les produits structurés à capital garanti, à capital protégé, les produits investis intégralement sur un sous-jacent, ceux qui utilisent des effets de levier... Au sein de ces différentes familles, on dénombre encore des sous-segments. Ainsi parmi les premiers figurent les « autocall » qui peuvent être remboursés avant l’échéance et qui peuvent prendre deux formes : Athéna (coupons versés à l’échéance) et Phénix (coupons versés à chaque période de constatation).