Pour répondre aux demandes de leurs clientèles, de nombreuses sociétés de gestion ont annoncé leur intention d’utiliser systématiquement les paramètres ESG dans leur sélection de titres. Elles buttent toutefois, pour certaines classes d’actifs comme les petites et moyennes capitalisations ou encore les actifs émergents, sur la difficulté d’accès aux données.
Quel que soit le type de clientèle, la prise en compte des aspects environnementaux, sociaux et de gouvernance (ESG) devient incontournable dans la gestion d’actifs. L’utilisation de ces critères ESG dans la sélection de valeurs a en effet été systématiquement réclamée par les investisseurs institutionnels depuis qu’ils sont soumis à l’article 173 de la loi sur la transition énergétique, entré en vigueur le 1er janvier 2016. De même, du fait de la loi Pacte votée en avril dernier, les particuliers et la clientèle privée se verront offrir dans les prochains mois, dans le cadre de leur assurance vie, des fonds disposant d’un des labels en lien avec les problématiques de développement durable.
Ces multiples demandes poussent les sociétés de gestion à généraliser l’utilisation des critères ESG dans leurs investissements. Des engagements formels ont ainsi été pris par de nombreuses sociétés de gestion. Par exemple, Axa Investment Managers a pour ambition de faire appel, dès cette année, à ces critères pour l’ensemble de ses fonds ouverts. Ce sera également le cas de BNP Paribas Asset Management à compter de 2020. De son côté, le géant Amundi a annoncé au mois d’octobre 2018 son intention de prendre en compte ces paramètres ainsi que sa volonté de proposer à l’ensemble de ses clients une approche d’investissement responsable dans un délai de trois ans. Pourraient aussi être cités, parmi les grosses structures qui se sont fixé ce type d’objectifs, la Banque Postale Asset Management (LBPAM) et HSBC Global Asset Management, auxquelles peuvent être ajoutées des sociétés de gestion de taille plus petite, comme Edmond de Rothschild Asset Management ou encore Sycomore.