Le choc de la crise sanitaire est passé. Le marché de l’immobilier renoue avec les volumes et les performances. Face au spectre de l’inflation, les investisseurs en quête de sécurité se font nombreux, et l’offre manque. Cependant, tous les segments du marché ne connaissent pas le même sort. La crise sanitaire a entraîné des changements structurels dans les modes de vie, qui pénalisent les centres commerciaux et poussent à réinventer l’immobilier de bureaux.
Après le coup d’arrêt porté à l’activité immobilière en 2020, marquée par une baisse de l’activité et une légère baisse des prix, l’immobilier français a repris des couleurs en 2021. L’ensemble du secteur s’est revalorisé de 3 % sur la période, selon les données provisoires fournies par l’indice MSCI France Capital Growth. Mais cette progression globale cache de fortes disparités entre les nombreux segments qui composent le marché.
La crise sanitaire a agi comme un formidable accélérateur de tendances, et entraîné des changements structurels des modes de travail. L’e-commerce avait déjà entamé sa percée, mais il a littéralement explosé pour répondre aux besoins quotidiens des populations confinées. Le développement rapide du télétravail a davantage surpris, mais il a révolutionné durablement les usages du bureau. « Les grands gagnants de la crise sanitaire sont le résidentiel et la logistique, résume Laurent Dubos, head of real estate France chez Schroders Capital. Cela se manifeste par les volumes d’investissement et les taux de rendement, et donc par la hausse des prix de ces classes d’actifs en France et en Europe. »
Des portefeuilles plus diversifiés
Selon BNP Paribas REIM, en 2021, les investissements en immobilier d’entreprise en France ont représenté un total de 26,7 milliards d’euros, soit une baisse de 8 % sur un an. Or le secteur des bureaux reste de loin la première classe d’actif du marché immobilier avec 59 % du volume total des investissements en France. « Nous avons la volonté de diversifier les...