La Caisse de retraite du personnel navigant professionnel de l'aéronautique civile (CRPN) compense historiquement son déficit technique grâce aux résultats de ses placements financiers. Ses réserves de 4,3 milliards d'euros tendent néanmoins à diminuer, ce qui l'incite à réfléchir à un meilleur pilotage de ces dernières.

Comment évolue l'activité de la Caisse de retraite du personnel navigant professionnel de l'aéronautique civile (CRPN) ?
Depuis une vingtaine d'années, la Caisse de retraite du personnel navigant professionnel de l'aéronautique civile (CRPN) souffre d'un déficit technique, à savoir le montant des cotisations ne couvre pas le versement des prestations. Ce déficit, s'élevant à 93 millions d'euros en 2012, se creuse depuis deux ans. Ce phénomène devrait se poursuivre en 2014 et 2015 compte tenu de la baisse prévisible du nombre de cotisants. Stable autour de 30 000 personnes ces dernières années, ce nombre se réduit du fait notamment des plans de départs volontaires de navigants au sein d'Air France.
Nous espérons que cette baisse ne soit que temporaire car le secteur du transport aérien reste dynamique au niveau mondial et même au niveau européen en termes d'emplois. Néanmoins et malgré le dynamisme du marché, nous devons également faire face à la réduction de la part de marché des compagnies cotisant à notre caisse. Ceci est lié pour une part au développement de certaines compagnies low cost, dont le siège social est à l'étranger, qui refusent de cotiser pour leur personnel, même si celui-ci est basé en France. D'autre part, certaines compagnies étrangères, n'ayant pas de base en France, se développent également dans l'Hexagone et prennent des parts de marché sur le long-courrier aux compagnies françaises.
Enfin, les progrès de productivité nécessaires opérés notamment par le groupe Air France réduisent logiquement les perspectives d'évolution des cotisants. Tous ces éléments, conjugués au fait...