Avec 16,5 milliards d’euros d’encours dont une grande partie en obligations, la MAIF veut concilier performance et investissement responsable. Une démarche qu’elle poursuit actuellement dans sa politique de diversification.
La MAIF vient de publier ses résultats, quel bilan tirez-vous de l’année passée ?
Benoît Jullien : La MAIF a enregistré une bonne année 2013 avec un chiffre d’affaires et des résultats en progression. Nous avons notamment amélioré notre ratio combiné, lequel est passé de 99,9 % fin 2012 à 93,1 % fin 2013, soit un niveau largement en dessous de la moyenne du secteur de l’assurance qui s’élève plutôt autour de 102 % à 103 %. Cet indicateur montre la solidité de notre structure et la robustesse de notre modèle de gestion et de développement sur le plan technique. Nous n’avons donc pas eu la nécessité de solliciter nos placements pour financer notre activité et notre compétitivité, ce qui nous a permis de poursuivre la diversification de notre allocation d’actifs sans être soumis trop fortement à la contrainte d’un rendement régulier à court terme. C’est un point très positif aujourd’hui, compte tenu de la tendance à la baisse des rendements nominaux observée sur les placements obligataires, et du besoin accru d’investir sur des actifs financiers et réels à revenus variables et a priori plus volatils. Au niveau du groupe, les encours de placements ont continué de croître pour atteindre actuellement 16,5 milliards d’euros en valeur de marché, grâce notamment à la collecte en assurance vie et à un effet de marché positif. Cependant, la faiblesse des taux d’intérêt réduit progressivement la rentabilité courante des actifs des compagnies d’assurance, qui ne cesse de s’éroder depuis vingt ans.
Notre solidité financière est également le gage de notre indépendance...