Pour harmoniser les dispositifs d’épargne retraite, la loi Pacte a créé le plan d’épargne retraite. Un outil bien accueilli par les professionnels de l’épargne mais qui doit confirmer ses premiers résultats.
Longtemps, l’assurance-vie a joué, chez les Français, un rôle majeur dans la constitution d’une épargne pour la retraite. Mais le contexte lui est beaucoup moins favorable. « L’assurance-vie est le produit d’épargne “à tout faire”, pour l’épargne de précaution. Il se remet aujourd’hui en question – et c’est tout à fait nécessaire – du fait des taux extrêmement bas », a rappelé Laure Delahousse, directrice générale adjointe de l’AFG. En outre, l’assurance-vie est désormais davantage en concurrence avec un dispositif spécifique, le Plan d’épargne retraite (PER), créé par la loi Pacte. Cette dernière, qui a unifié et simplifié tous les véhicules préexistants, est de nature à changer la donne, selon Gérard Bekerman, président de l’AFER (lire encadré p.VI).

32 milliards d’euros pour le nouveau PER
Un satisfecit qui ne se lit encore que partiellement dans les chiffres. « L’assurance-vie pèse 1 800 milliards d’euros d’encours, contre 270 milliards pour l’épargne-retraite dans son ensemble, dont 32 milliards pour le nouveau PER, a rappelé Laure Delahousse. Le bilan du PER est très positif mais on est encore loin des objectifs fixés par le gouvernement. » Les nouveaux PER cohabitent en particulier avec de nombreux supports préexistants, comme le PERP, le PERCO, les contrats Article 83 ou les contrats Madelin. « Il reste un enjeu fort autour de la transformation des anciens produits d’épargne-retraite, a ainsi souligné Laure Delahousse. Cette transformation n’a pas toujours lieu, notamment du fait de questions fiscales, en particulier au niveau de l’épargne-retraite collective. »