La gestion privée s’est adaptée ces dernières années à une nouvelle clientèle de VIP. Confrontés à des revenus aléatoires, les sportifs de haut niveau et les artistes se montrent souvent prudents dans leur allocation d’actifs, quand ils sont bien conseillés. S’ils privilégient en premier lieu les actifs immobiliers, ils affichent aussi, à l’instar des entrepreneurs de la tech, un certain appétit pour l’investissement dans le non-coté.
C’est une image qui n’est pas passée inaperçue dans le monde de la finance : en plein Covid, un gros plan sur Thierry Lhermitte intervenant au 13 heures de TF1 depuis chez lui avec, en arrière-plan, un gros classeur intitulé « Lazard ». Une image qui vient rappeler que les artistes, tout comme d’ailleurs les grands sportifs ou les personnalités en vue de la sphère économique, ont besoin d’accompagnement dans la gestion de leur portefeuille. Si la clientèle VIP (acteurs, têtes couronnées, capitaines d’industrie) a toujours existé dans les banques, les « nouvelles fortunes » que sont notamment les sportifs aux gains de plus en plus astronomiques, mais aussi les startupers médiatisés, constituent une catégorie de clients à part au sein de la gestion privée, demandant une prise en charge sur mesure.
Un entourage parfois nuisible Ce sont des clients qui ont besoin de conseils pointus pour plusieurs raisons. La première d’entre elles tient à un entourage omniprésent dans lequel gravitent famille, anciens proches, nouveaux amis, coups de foudre, associés potentiels, intermédiaires parfois douteux… dont les intérêts ne sont pas toujours alignés avec ceux de la star. Pour les banques, sociétés de gestion, family office ou avocats fiscalistes qui se relayent auprès des personnalités du sport ou du cinéma, le premier défi sera de canaliser ces innombrables interférences. « Il n’est pas toujours évident de gérer certains entourages problématiques », reconnaît Hervé Mercier Ythier, président du directoire de Swiss Life Banque Privée.