L’activité sur le marché primaire a fortement reculé depuis le début de l’année en France avant de s’effondrer au troisième trimestre, s’agissant des actions, si l’on en juge par les « fees » encaissés par les banques de financement et d’investissement (BFI) sur ce segment.
Ces rémunérations ont chuté de 53 %, à 97,75 millions de dollars, sur les trois premiers trimestres de 2023 (par rapport à la même période de 2022), le troisième trimestre étant marqué par une activité quasi nulle (5,3 millions de dollars de fees), selon les données publiées par Refinitiv. Il faut remonter à 2012, au plus fort de la crise de la zone euro, pour retrouver une activité aussi faible. Les fees avaient alors atteint 111 millions de dollars sur les trois premiers trimestres. Les banques d’affaires opérant en France ont, en revanche, bénéficié d’une activité soutenue sur le compartiment obligataire, avec une hausse de 56 % de leurs rémunérations, à 1,075 milliard de dollars. Sur ce marché de la dette, Crédit Agricole CIB (CACIB) s’est arrogé la première place, devant BNP Paribas. Au total, si l’on considère l’ensemble des activités des BFI, BNP Paribas conserve la première place depuis le début de l’année, avec 11,2 % de parts de marché, devant CACIB et Société Générale.