Alors que la dette atteint partout dans le monde une proportion inédite, une récente étude, publiée par la Banque des règlements internationaux, vient d’être consacrée aux porteurs de dette souveraine. Portant sur 95 pays, observés entre 1991 et 2018, elle montre que la nature des investisseurs est loin d’être neutre pour la dette souveraine. Les auteurs constatent d’abord que la part de dette détenue par des investisseurs domestiques a diminué sur la période pour les économies avancées, tandis qu’elle a augmenté pour les pays émergents. De plus, notent-ils, « quand l’offre de dette souveraine augmente, les investisseurs privés non bancaires jouent un rôle significativement plus important dans cette hausse que les autres investisseurs (banques privées, institutions publiques et parapubliques…) ». En moyenne, les premiers représentent 69 % de la hausse de la dette souveraine, alors qu’ils ne détiennent que 46 % de celle-ci. Parmi eux, ce sont essentiellement les fonds d’investissement qui tirent la demande. Leur présence est d’autant plus importante pour les emprunteurs qu’elle permet de limiter le coût de la dette : si, en moyenne, une hausse de 10 % de cette dernière dans les pays émergents s’accompagne d’une hausse de 6,7 % du rendement, elle monte à 9,1 % si les prêteurs sont uniquement des banques.
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