La dette des Etats n’est pas la seule à augmenter. En 2022-2023, celle des entreprises a crû, au niveau mondial et en net, de 6,2 % (à taux de change constant) pour atteindre 7 800 milliards de dollars, selon l’indice annuel Janus Henderson Corporate Debt. Une hausse qui tient toutefois pour beaucoup à la baisse de la trésorerie de grands groupes comme Alphabet et Meta, qui ont repris leurs investissements. Hors prise en compte des soldes de trésorerie, la dette globale des entreprises n’a augmenté que de 3 %, soit moitié moins que durant la dernière décennie.

La société non financière la plus endettée au monde est à ce titre l’entreprise de télécommunications américaine Verizon (172 milliards de dollars), tandis qu’Alphabet, maison mère de Google, affiche la trésorerie la plus élevée (84 milliards de dollars).

Néanmoins, les entreprises conservent globalement des bilans solides. Grâce aux groupes pétroliers, les bénéfices mondiaux ont atteint un record à 3 620 milliards de dollars sur la période (+13,6 %). Le ratio dettes/fonds propres global a ainsi pu rester stable, à 49 %.

Avec une dette nette de 333 milliards de dollars, les entreprises françaises se placent selon l’indice au sixième rang mondial. Toutefois, leur rentabilité leur permet d’afficher un ratio d’endettement en baisse à 42,7 %, inférieur à la moyenne mondiale.