Proche de 1 % l’an jusqu’au milieu des années 2010, la croissance potentielle (ou croissance ne provoquant pas de tensions inflationnistes) de la zone euro est aujourd’hui orientée à la baisse, selon les analyses de Candriam. La productivité et la population en âge de travailler, deux facteurs essentiels de cette croissance, diminuent toutes deux. Mesurée par le PIB généré par chaque emploi, la productivité diminue franchement en France et en Espagne (-·1 % par an). La tendance est également négative en Allemagne et aux Pays-Bas, tandis qu’elle reste tout juste positive en Italie et en Belgique. Au total, alors que la productivité augmentait en moyenne de 0,8 % par an jusqu’en 2017, dans l’ensemble de la zone euro, la tendance actuelle est proche de zéro.
Concernant la population active, celle-ci va baisser franchement à partir de 2025, au sein de la zone euro. La diminution dépassera 1 % par an en Allemagne, Espagne et Italie. Le seul pays à enregistrer une baisse très modérée serait la France. Pour l’ensemble de la zone euro, la diminution annuelle serait de 0,7 % à l’horizon des années 2030-2035. « La croissance potentielle de la zone euro semble particulièrement faible », concluent les économistes de Candriam. Autrement dit, non loin de zéro.