Conséquence d’un accès difficile aux marchés de capitaux publics, l’année 2022 a été marquée par un net mouvement de réintermédiation financière. Selon la Banque de France, les entreprises hexagonales ont en effet privilégié le canal du crédit bancaire pour emprunter l’an dernier, avec un flux net sur douze mois de 90,3 milliards d’euros (contre +·43,7 milliards en 2021), tandis que le volume global d’émissions de titres de dette se repliait de 6,5 milliards d’euros. La croissance de l’encours de crédit bancaire aux sociétés non financières a ainsi progressé de 7,3 % sur un an, à 2 024 milliards d’euros.
Un dynamisme confirmé par les banques à l’occasion de la publication de leurs résultats annuels. Chez BNP Paribas, les encours moyens des prêts aux entreprises en France ont crû de 4,4 % en rythme annuel, à 98,5 milliards d’euros. Au sein de la Société Générale, le stock de prêts octroyés à la clientèle commerciale a pour sa part atteint 102 milliards d’euros fin 2022, un montant en hausse de 2,6 %. Ne communiquant que sur les crédits d’équipement, BPCE évoque une croissance de ce type d’encours de l’ordre de 8 % (à 186 milliards). Enfin, le groupe Crédit Agricole a enregistré, au niveau de ses Caisses régionales et du LCL, un bond de la production de crédits aux entreprises et professionnels de 15,2 %.