Cette année, le volume de placements financiers réalisés par les particuliers – flux net des retraits d’épargne – devrait baisser sensiblement, estiment les économistes de BPCE. 27,5 milliards d’euros devraient être placés (hors titres), que ce soit en dépôts à vue, sur des livrets ou en assurance vie, contre 76,4 milliards en 2022 et 109 milliards en 2021. Cette chute s’explique à la fois par l’affaiblissement des revenus des ménages – une fois l’inflation déduite – et par le recul du crédit, lequel représente une ressource à placer : par exemple, un crédit à l’habitat donne lieu indirectement à un placement, quand le vendeur d’un appartement place le fruit de la vente de celui-ci, sans en acheter un autre (cas des personnes âgées, notamment). Au total, le crédit à l’habitat ne représenterait que 176 milliards d’euros en 2023, après 235 milliards en 2022. S’agissant des différents placements, les flux nets dirigés vers les comptes courants seraient logiquement négatifs, à hauteur de 41 milliards d’euros, selon BPCE, de même que pour l’épargne logement (-29 milliards). Ils seraient à l’inverse positifs (+41 milliards) en direction des livrets, et encore plus importants en ce qui concerne les comptes à terme (+52 milliards).