Malgré un environnement macroéconomique défavorable, le volume mondial des émissions obligataires durables est resté stable en 2023.
Malgré un environnement macroéconomique défavorable marqué par le ralentissement de la croissance, l’inflation et la hausse des taux, le volume mondial des émissions obligataires durables a terminé l’année 2023 à un niveau comparable à 2022, soit légèrement inférieur à 800 milliards d’euros, selon Crédit Agricole CIB. Les obligations vertes demeurent prépondérantes au sein de ce marché. Elles représentent en effet plus de 60 % des émissions labélisées ESG, un chiffre légèrement supérieur à celui de l’année passée.
En 2024, les taux d’intérêt devraient rester élevés et le contexte général difficile. L’équipe de recherche ESG de CACIB prévoit une hausse du volume général des émissions durables qui, soutenu par les institutions financières, pourrait atteindre 820 milliards d’euros. En effet, l’obligation d’information à venir sur l’alignement à la taxonomie européenne va probablement pousser les gestionnaires d’actifs comme les banques à augmenter leurs investissements durables. De leur côté, les entreprises soumises à la CSRD auront de plus en plus d’indicateurs mesurables sur lesquels s’appuyer pour leurs futurs financements ESG. Cela devrait profiter en premier lieu aux obligations liées au développement durable, qui pourraient représenter 10 % du marché en 2024.