La norme IFRS 13 «Evaluation de la juste valeur» est d’application obligatoire à partir de l’exercice 2013. Son objectif est de définir la juste valeur de façon unique pour tout le référentiel IFRS, sans pour autant en modifier le champ d’application. En revanche, elle renforce les informations à fournir en annexe.
Par Mathieu Vincent, senior manager, Mazars
1. Quel a été l’impact de l’application d’IFRS 13 dans la communication financière des entreprises au 30 juin 2013 ?
Pour bon nombre d’émetteurs, l’arrêté semestriel du 30 juin 2013 a été la première période d’application de ce nouveau texte. Sa mise en œuvre dans les comptes intermédiaires des groupes industriels et de services («corporate») du CAC 40 et de l’Eurostoxx 50 a soulevé de nombreuses questions : Quel est l’impact d’IFRS 13 sur la juste valeur des instruments financiers ? Comment valoriser le risque de contrepartie ? Quel est le format de l’information à fournir en annexe ?
La première application d’IFRS 13 a conduit à augmenter l’information fournie en annexe sur la juste valeur des instruments financiers dans les comptes publiés à l’occasion de l’arrêté au 30 juin 2013. Les corporate ont principalement communiqué sur la juste valeur des actifs et passifs financiers comptabilisés au coût amorti, les niveaux de juste valeur et les méthodes de valorisation. En revanche, il est difficile de mesurer l’impact réel de la norme IFRS 13 sur la détermination de la juste valeur des instruments financiers. Il ressort des rapports semestriels au 30 juin 2013 que, pour les corporate, la première application d’IFRS 13 a principalement impacté la valorisation des dérivés, avec une prise en compte plus systématique du risque de contrepartie : risque de crédit sur la contrepartie bancaire (credit valuation adjustment ou CVA) et risque de crédit propre de l’entreprise (debit valuation adjustment ou DVA).
La CVA/DVA correspond au produit de trois composantes, EAD, PD et LGD, où EAD représente...