Les cyberfraudes se sont hissées parmi les principales menaces planant sur les entreprises. Si celles-ci s’accordent aujourd’hui à considérer qu’il s’agit d’un sujet important, qui nécessite des efforts de sécurité informatique, de sensibilisation et de formation du personnel, l’assurance n’est apparue que récemment dans le champ des boucliers potentiels.
Le 1er octobre 2018, à l’occasion de l’ouverture de CyberOctobre, le mois consacré aux risques cyber et à leur prévention, Mounir Mahjoubi, secrétaire d’Etat chargé du Numérique, a confirmé la nécessité pour les entreprises de renforcer leur défense face aux risques cyber. «L’addition et l’accumulation de ces risques (…) obligent chacun à prendre conscience de l’impérative nécessité de se protéger», a-t-il notamment déclaré.
La médiatisation des ransomwares, la probabilité élevée d’être attaqué et l’importance des sommes en jeu constituent les premières raisons au développement de la souscription d’assurances fraudes/cyber. Mais ces solutions restent encore peu utilisées par les entreprises françaises. «Voici quatre ans, 81 % des entreprises ignoraient l’existence de solutions d’assurance dédiées. Aujourd’hui, près de la moitié d’entre elles sont assurées ou considèrent l’assurance comme un élément de la démarche de prévention. C’est encore peu, mais c’est le signe que les choses bougent», précise Sébastien Hager, responsable souscription assurances fraude chez Euler Hermes. Alors, pourquoi faut-il s’assurer contre la fraude et les risques cyber ?
1. Ça n’arrive pas qu’aux autres
En 2017, une entreprise sur trois a subi au moins une fraude avérée et 70 % des entreprises ont été victimes d’au moins une tentative de fraude. C’est ce que met en avant l’édition 2018 de l’étude Euler Hermes/DFCG sur la fraude en entreprise. Il est important de noter que les risques de fraude et cyber concernent toutes les entreprises, peu importe leur taille ou leur secteur.