Clap de fin pour Urica Limited, créé en 2016. La filiale française de la fintech Urica FTC n’aura pas résisté à la fraude à la facture dont elle a été victime en juin. Cette affaire, qui a marqué les esprits cet été, pousse les fintechs à s’interroger davantage sur les process à mettre en œuvre pour limiter ce type d’attaques.
Le 2 juillet dernier, Lindsay Whitelaw, présidente de la fintech opérant dans l’affacturage Urica, annonçait par mail à ses clients et partenaires «qu’URICA France (Urica Limited) venait de subir une fraude importante perpétrée par un client» et suspendait ses activités dans l’Hexagone en attendant le résultat d’une investigation interne. Le 20 juillet, Urica Limited était placée… en liquidation judiciaire ! Certes, cette procédure ne concerne pas Urica FCT, «qui est le fonds propriétaire des créances cédées qui devront malgré tout lui être réglées dans leur intégralité à échéance», stipule la page d’accueil du site. En revanche, plus aucune facture ne peut désormais être achetée par Urica France, qui invite d’ailleurs les cédants à se rapprocher de leur courtier pour trouver une autre solution de financement.
Même si elle est intervenue au milieu de l’été, l’annonce n’est pas passée inaperçue. Et pour cause : dans le paysage français des fintechs, Urica n’était pas un acteur de second rang. La jeune pousse, créée en Grande-Bretagne en 2014 et présente en France depuis 2016, était en effet reconnue par ses pairs sur son marché. Elle avait notamment marqué les esprits en passant un partenariat avec l’assureur crédit Euler Hermes en septembre 2016 pour proposer aux entreprises françaises une nouvelle solution combinant technologie, financement court terme et assurance.
La fraude, principal risque des sociétés de financement
Au sein de la profession, personne ne se hasarde à commenter «l’affaire Urica». Mais les acteurs du marché...