Après une prise de participation minoritaire en 2008, le Belge Banque Degroof vient de finaliser l’intégration d’Aforge Finance. Après avoir recruté plusieurs spécialistes des marchés financiers, la nouvelle structure entend notamment se positionner sur le marché des placements privés, en arrangeant des opérations de taille limitée pour les ETI.
C’est une mue entamée il y a près de six ans que vient d’achever Aforge Finance. Après avoir vu entrer dans son capital le groupe belge Banque Degroof – première banque privée et d’affaires du Benelux, avec près de 50 milliards d’euros de dépôts et de 27 milliards d’euros d’actifs sous gestion – en 2008, la banque d’affaires française a totalement intégré ce dernier, fin novembre. Renommée Aforge Degroof Finance, la nouvelle entité, désormais contrôlée par la holding Compagnie Financière Degroof (voir encadré), nourrit de grandes ambitions. «Notre objectif est de nous imposer rapidement comme un acteur incontournable sur le marché français des banques d’affaires», affirme Cyril Kammoun, son président. Afin d’y parvenir, elle entend se démarquer de ses concurrents.
«Certains ne proposent que du conseil, tandis que d’autres commercialisent uniquement des produits, poursuit Cyril Kammoun. Aforge Degroof Finance, de son côté, offrira une approche globale à ses clients cibles, qui sont les entreprises familiales de taille intermédiaire pour lesquelles il existe une dimension patrimoniale.» Pour ce faire, l’ex-Aforge Finance, qui était spécialisée jusqu’alors dans la gestion de patrimoine et les opérations de fusions-acquisitions, a dû procéder à un renforcement de ses équipes. Afin de compléter son offre, elle s’est donc entourée de banquiers experts des marchés de capitaux, parmi lesquels trois anciens professionnels d’Oddo Corporate Finance : Cyril Kammoun, Franck Ceddaha et...
