Arkema est entré en négociations exclusives avec Total pour reprendre le spécialiste des adhésifs Bostik, qu’il valorise 1,75 milliard d’euros. Si la société a déjà sécurisé son financement via un crédit-relais, elle travaille déjà au refinancement de ce dernier via une augmentation de capital, une émission de titres hybrides, ainsi qu’une émission obligataire senior.

Pour sa croissance externe, Arkema, spin off de Total, va s’approvisionner… chez Total. En effet, le 19 septembre dernier, la société de chimie est entrée en négociations exclusives pour acquérir Bostik (1,53 milliard d’euros de chiffre d’affaires), filiale spécialisée dans les adhésifs du géant pétrolier. «Depuis l’introduction en Bourse d’Arkema en 2006, notre objectif a été de nous développer et de nous renforcer dans la chimie de spécialités, notamment par des acquisitions, explique Thierry Lemonnier, directeur administratif et financier d’Arkema. Bostik répond à ces objectifs et nous avons été en mesure de faire une offre qui a su retenir l’attention de Total.» Une acquisition stratégique, mais également coûteuse : la cible est valorisée 1,74 milliard d’euros. Un montant conséquent, alors que la trésorerie d’Arkema n’atteignait que 377 millions d’euros à la fin de l’année 2013. Pour sécuriser le financement de cette opération, la société a mis en place, avec Natixis, un crédit-relais qui sera mobilisé dès la réalisation de l’opération, prévue pour janvier 2015. «Toutefois, ce financement n’a pas vocation à durer plus de quelques mois et nous avons d’ores et déjà prévu un refinancement répondant à nos objectifs en termes de levier d’endettement», détaille Thierry Lemonnier.
Un rating crédit à conserver
En effet, Arkema, qui bénéficie actuellement d’un rating BBB chez Standard & Poor’s et Baa2 chez Moody’s, porte une attention particulière à son profil de dette afin de rester dans la catégorie des...