Grâce à l’open banking, les start-up ont désormais accès aux données bancaires et peuvent évaluer plus rapidement la solvabilité des entreprises sollicitant un financement. Elles proposent ainsi de nouveaux services pour optimiser le besoin en fonds de roulement des PME, quand elles ne visent pas les ETI et les grands comptes en réinventant la carte bancaire à débit différé.
L’open banking révolutionne la gestion du besoin en fonds de roulement (BFR). Depuis l’entrée en vigueur en 2019 de la deuxième directive sur les services de paiement (DSP2) qui autorise les prestataires de services à accéder aux comptes bancaires de leurs clients, sur leur demande, les start-up spécialisées fleurissent en France. Au sein du millier de fintechs françaises recensées par l’association France Fintech et Bpifrance, 222 sont ainsi dédiées au financement parmi lesquelles 10 spécialistes de l’affacturage, du crédit-bail et du financement de court terme et 3 centrées sur le revenu based financing, une solution de financement basée sur les revenus futurs de l’entreprise.
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Parmi elles, Karmen et Defacto visent un segment de marché peu servi par les banques, celui des PME ayant des besoins en fonds de roulement. « Les encours des crédits inter-entreprises sont évalués à 700 milliards d’euros en France, indique Jordane Giuly, cofondateur de Defacto. Or, seulement 40 % de ce montant est actuellement financé par les banques. De plus, des solutions comme l’affacturage sont limitées aux entreprises ayant une taille suffisante, soit environ 40 000 sociétés. »
Un financement des stocks et des campagnes marketing
En outre, certaines PME éprouvent des difficultés à obtenir des financements auprès des banques en raison du manque de garanties qu’elles peuvent offrir en contrepartie. Les acteurs bancaires sont également moins susceptibles de financer les besoins de court terme comme l’achat de stocks ou la création de campagnes...