Alors que les premières assemblées générales s’enchaînent depuis trois semaines, trois sujets semblent particulièrement intéresser les actionnaires cette année. Si la question des rémunérations est toujours sensible, les investisseurs sont aussi plus exigeants sur le « say on climate ». Enfin ils expriment leur désaccord sur le relèvement de l’âge des dirigeants.
La saison 2022 des assemblées générales a commencé ! Ces dernières semaines, plusieurs groupes, comme Airbus, Eiffage, Engie ou encore Vinci, ont présenté leurs principales résolutions devant leurs actionnaires. Ces assemblées générales vont se poursuivre jusqu’à la fin du mois de juin. Après deux années pendant lesquelles le contexte sanitaire était au cœur des assemblées générales, cette fois, trois grands sujets préoccupent les porteurs de part et pourraient susciter de la contestation lors des votes.
Des modifications d’âge statutaire en question
Le premier est lié à l’âge et à la succession des dirigeants. Plusieurs relèvements d’âge statutaire sont soumis à résolution lors des assemblées générales cette année, pour que le dirigeant ou le président puisse rester en poste. Les représentants des actionnaires se montrent plutôt méfiants face à cette nouvelle tendance, qui soulève plusieurs problèmes. A les entendre, cette situation peut représenter un risque de gouvernance. « Par exemple, le conseil d’administration de LVMH avait proposé de relever l’âge limite pour le poste de directeur général du groupe – occupé par Bernard Arnault, 73 ans – de 75 à 80 ans, relève Loïc Dessaint, chief governance officer de Proxinvest. Or, à cet âge, il faut préparer l’avenir et les soucis de santé peuvent être plus fréquents ». Bien qu’adoptée, cette résolution fait partie de celles ayant obtenu les taux d’approbation les plus faibles.
De plus, le relèvement de l’âge maximal peut être mal perçu quand des prérogatives opposées sont...