Alors que de nombreux trésoriers déploraient depuis le début de la crise sanitaire le désengagement des assureurs-crédit, Bercy a annoncé mi-juin la conclusion d’un accord avec ces derniers afin d’instaurer un mécanisme de réassurance publique sur l’assurance-crédit. Une décision jugée satisfaisante par les entreprises, qui attendent néanmoins certaines améliorations.
Le désengagement des assureurs-crédit a fait partie des principaux sujets de mécontentement des entreprises ces dernières semaines. «Cette situation n’est pas admissible. Une entreprise dont la trésorerie n’est pas sécurisée est en danger», déplorait la CPME en mai dernier.
Selon une étude menée par le cabinet de courtage Diot auprés de ses clients, entre mi-mars et début juin, les montants garantis par les assureurs-crédit ont été réduits de 7,5 %, touchant aussi bien les couvertures à l’export que les garanties domestiques. «Dès le mois d’avril, nous avons vu une montagne de désengagements arriver !», se rappelle Philippe Puigventos, président du cabinet de courtage Diot Crédit. Un constat confirmé par une enquête menée par la CPME en mai dernier, où 28 % des sociétés interrogées signalaient un désengagement d’au moins un de leurs assureurs-crédit.
Des désengagements pas toujours compris

Une situation d’autant plus préoccupante que ce désengagement a surtout concerné les secteurs les plus affectés par la crise sanitaire. «Tous les secteurs ont été concernés par ces désengagements mais ceux qui ont été le plus en difficulté avec le confinement, comme le BTP, le tourisme, la restauration, l’ont été encore davantage, observe Maud Duchet, présidente de la commission BFR de l’AFTE et group crédit manager d’Interparfums. Chez Interparfums, nos lignes de crédit ont été réduites de 30 % en valeur. Certes, la plupart de nos distributeurs ont fermé pendant le confinement et nos carnets de commandes ont été réduits, ce qui...