Alors que les entreprises sont de plus en plus sensibles au risque climatique, l’assurance paramétrique, particulièrement adaptée à la couverture des événements environnementaux, se développe. Plutôt flexibles, ces solutions se déploient même sur d’autres types de risques.
Création d’entités dédiées, lancement de produits spécifiques, signature de partenariats… depuis peu, les assureurs misent de plus en plus sur l’assurance paramétrique pour faire évoluer leur offre auprès des entreprises. A l’inverse des solutions traditionnelles qui reposent sur une indemnisation en cas de sinistre, cet outil n’intervient qu’en cas de dépassement d’un certain seuil, défini préalablement. « Par exemple, un bateau-mouche peut s’assurer contre les pertes d’exploitation liée à une crue de la Seine qui ne lui permettrait plus de naviguer sous les ponts, car il existe des capteurs mesurant le niveau du fleuve », explique Joran Chambolle, chargé de développement solutions paramétriques chez Bessé.
Contrairement aux offres traditionnelles, les entreprises n’ont pas besoin de négocier l’indemnisation avec leur assureur, celle-ci intervient automatiquement.
Des risques climatiques moins bien couverts
Créé il y a une trentaine d’années, ce type d’assurance était jusqu’à présent peu utilisé en France. Historiquement, l’assurance paramétrique s’appuie avant tout sur des mesures météorologiques (pluviométrie, jours d’ensoleillement, force du vent, etc.). « Or, depuis 1982, la France dispose d’un régime d’indemnisation des catastrophes naturelles qui permet de couvrir les dommages matériels causés par ces événements naturels : les entreprises établies en France bénéficient d’une couverture de très grande qualité, rappelle Frédéric Chaplain, directeur IARD chez Verlingue. Pour les autres pays, le régime des “CatNat” n’a pas d’équivalent stricto sensu et l’assurance paramétrique s’insère par conséquent plus naturellement dans le dispositif de couverture. »
Toutefois, le...