La Banque Populaire Auvergne-Rhône-Alpes a lancé en septembre dernier une offre de dépôts dont la collecte vise à financer des projets locaux en lien avec la transition énergétique. Ouverte à une clientèle de particuliers comme d’entreprises, cette initiative constitue une première dans le paysage bancaire français.
C’est une initiative singulière dans le paysage bancaire français. Le 15 septembre dernier, la Banque Populaire Auvergne-Rhône-Alpes (BPAURA) annonçait la création de la « Banque de transition énergétique » (BTE), une entité exclusivement dédiée à la collecte d’épargne verte et au financement de projets engagés dans la transition énergétique au sein de la région Auvergne-Rhône-Alpes. La BTE ne constitue certes pas une banque à proprement parler. « Il s’agit d’une “marque” de BPAURA, dont l’actif et le passif sont partie intégrante du bilan de cette dernière », précise Pierre-Henri Grenier, directeur exécutif de BTE. Mais à l’heure où l’ensemble des établissements bancaires érigent la lutte contre le réchauffement climatique au premier rang de leurs priorités, la mise en place d’une telle structure se révélait essentielle pour contourner un obstacle de taille. « Aujourd’hui, il est extrêmement difficile pour une banque, compte tenu de l’abondance de flux qu’elle gère, d’identifier avec précision comment chaque ressource dont elle dispose est employée, pointe Pierre-Henri Grenier. Dans la mesure où la BTE sert à centraliser l’épargne de clients soucieux de jouer un rôle dans la transition énergétique, avant de la rediriger vers des projets de cette nature, cet écueil s’en trouve automatiquement levé. »
Une étude de marché organisée
La conviction qu’une telle démarche faisait sens est née il y a deux ans environ. « Nos clients commençaient à être de plus en plus nombreux à nous interroger sur l’usage que nous...