Les taux d’intérêt directeurs de la zone euro, qui ont été maintenus stables lors de la dernière réunion des gouverneurs de la BCE, ont toutes les chances de rester à leur haut niveau actuel au moins jusqu’à l’été 2024. Ils pourraient alors commencer à baisser, s’accordent à prévoir économistes et investisseurs.
Suffisamment longtemps, c’est combien de temps ? Telle est la question triviale que se posent les investisseurs et les marchés, après la confirmation par Christine Lagarde d’un maintien au cours des mois à venir des taux d’intérêt directeurs de la zone euro, à haut niveau « suffisamment longtemps », comme elle l’a déclaré, le 26 octobre. Le pendant européen du « higher for longer » du président de la Fed, Jerome Powell. La présidente de la Banque centrale européenne (BCE) s’exprimait à l’issue de la réunion des gouverneurs de la BCE, qui a acté le maintien des taux directeurs à leur niveau fixé en septembre, soit 4 % pour le taux principal faisant référence, celui concernant les dépôts ; 4,50 % pour les opérations de refinancement, et 4,75 % pour la facilité de prêt marginal.
Christine Lagarde a donc réaffirmé la stratégie annoncée en septembre de stabilité des taux à niveau élevé, jusqu’à ce que l’inflation revienne vers la cible des 2 %. La présidente de la BCE a refusé de s’exprimer sur le nombre de mois à attendre avant un retour à un assouplissement de la politique monétaire. « L’heure n’est pas à la forward guidance (la pré-annonce, longtemps à l’avance, des décisions de politique monétaire), a souligné Christine Lagarde. Notre politique monétaire dépend uniquement des datas » concernant l’évolution de l’économie européenne, au premier chef l’inflation. »
Même si Christine Lagarde a laissé entendre qu’une nouvelle hausse des taux ne pouvait être totalement exclue, «...