Pour son rapprochement avec le Danois Topotarget, BioAlliance Pharma a décidé de recourir à une fusion sous l’égide de la directive européenne de 2005 sur les fusions de sociétés de capitaux au sein de l’Union européenne. Une première pour une entreprise française cotée.
Vous êtes directeur financier d’une société cotée et vous souhaitez faire fusionner votre entreprise avec une autre société cotée européenne ? L’opération, qui aurait été périlleuse il y a quelques années, sera désormais plus simple à effectuer. En effet, la directive européenne votée en 2005 sur les fusions transfrontalières entre sociétés de capitaux dans l’Union européenne, transposée en droit français en 2008, et qui permet de faciliter l’exécution de ce type d’opérations (voir encadré), a été appliquée pour la première fois dans le cadre d’une fusion boursière entre une société française et une société étrangère cet été. L’entreprise de biotechnologie française cotée BioAlliance Pharma, qui développe des médicaments contre le cancer et les maladies orphelines (1,4 million d’euros de chiffre d’affaires en 2013), a fusionné en août avec son homologue danois Topotarget, pour former la société Onxeo.
La fusion comme meilleur recours
S’il a été décidé que la société française absorbe l’entreprise danoise, c’est principalement parce qu’elle voulait sortir le moins de liquidités possibles pour ce rapprochement. «Nous ne disposions pas des fonds nécessaires pour acheter les titres de la cible et souhaitions par ailleurs conserver notre trésorerie pour le développement de nos produits», explique Nicolas Fellmann, directeur finances et ressources humaines d’Onxeo. La société créée en 1997 compte encore trois produits en phase de développement, et n’a pas encore atteint l’équilibre financier. De ce fait, la société souhaitait procéder par échange d’actions.