Face à l’écosystème vieillissant des data room, la start-up française Blackroom entend sécuriser et simplifier les échanges d’informations qui ont lieu en amont des opérations de M&A. L’entreprise promet notamment des gains de productivité significatifs grâce à ses modules dotés d’intelligence artificielle.
Lorsqu’ils décident de céder leur entreprise Synthesio à Ipsos en 2018, Loïc Moisand et Liloye Molin constatent rapidement que les outils de data room destinés à échanger des informations en amont du deal sont d’un autre âge. Six ans plus tard, en juin 2024, ils annoncent le lancement de Blackroom, une plateforme Saas promettant de dépoussiérer la gestion du M&A grâce à des modules boostés à l’intelligence artificielle. Mehdi Mahmoudi en assure la partie technique en tant que CTO tandis que Gaëtan Delcroix, son CEO, gère les fonctions business et communication. « Après un an et demi de développement coréalisé avec des entreprises early adopteurs, dont les retours ont été précieux pour améliorer notre outil, ce dernier est arrivé sur le marché comme un véritable « game changer », en proposant un gain de productivité substantiel et une interface favorisant l’expérience utilisateur, indique Gaëtan Delcroix. Il permet en outre de rassurer sur le volet compliance avec un focus important sur les données à protéger dans le cadre du RGPD. »
Ainsi, dans un contexte relativement morose pour le M&A, avec une baisse des volumes et des difficultés persistantes pour se mettre d’accord sur les valorisations, Blackroom entend fluidifier les échanges pré-deal qui ont tendance à s’allonger lorsque le marché est en berne en facilitant le travail des analystes. « C’est un métier difficile qui peut avoir des aspects très chronophages, souligne Gaëtan Delcroix. Les responsables d’investissements apprécient notre solution car elle fait gagner du temps aux analystes sans surcoût, contrairement aux solutions américaines qui sont là depuis vingt ans et n’ont guère évolué. »