La préparation du budget revêt un caractère de plus en plus stratégique pour les entreprises. Les crises successives de ces dernières années ont mis en évidence la nécessité d’envisager différents scenarios en anticipant au maximum les sources potentielles de dérapage. Dans ce contexte, la baisse des taux amorcée par la BCE est plutôt bienvenue pour les entreprises, qui gagnent un peu de flexibilité dans leur accès aux financements.
En 2025, anticipation et prudence seront les maîtres mots de la préparation du budget en entreprise. Alors qu’au mois d’août, en France, l’inflation est repassée sous la barre des 2 % sur an (1,8 % selon l’Insee) pour la première fois depuis août 2021 et que les banques centrales, BCE en tête, poursuivent le desserrement de leur politique monétaire, la situation macroéconomique demeure particulièrement incertaine au niveau mondial, les tensions géopolitiques faisant planer le risque d’un embrasement aux conséquences économiques désastreuses. « Le contexte géopolitique et l’environnement fiscal plus contraignant appellent les entreprises à la prudence, bien que l’environnement macroéconomique, marqué par une tendance baissière sur les taux et un recul de l’inflation, s’annonce globalement plus favorable », souligne Maryse Lecutier, associée EY consulting spécialisée dans l’accompagnement des directions financières.
Face à cette situation, les entreprises ne sont pas toutes égales. « Dans les grands groupes, on constate une bonne résilience des directions financières, indique Maryse Lecutier. Le marché du M&A redémarre et de nombreux groupes ont annoncé leur volonté de saisir des opportunités de croissance externe, mais également de procéder à des investissements ciblés pour accélérer sur la transformation digitale et l’automatisation des process. »
En revanche, le climat semble plus morose au sein des PME et ETI. « Le moral des patrons est un peu en berne sur ce segment et...