Alors que les prix des contrats d’assurance sont en hausse et que les assureurs rechignent à couvrir certains risques, comme par exemple le risque cyber, de plus en plus d’entreprises s’interrogent sur l’intérêt de s’auto-assurer par le biais d’une captive. Des assouplissements réglementaires sont toutefois espérés afin de simplifier la mise en place d’un tel dispositif.
Des prix qui augmentent, des risques non couverts, des contrats plus restreints… Depuis quelques mois, la gestion des assurances au sein des entreprises vire au casse-tête. Face à cette situation, plusieurs groupes ont récemment décidé de s’auto-assurer en mettant en place leur captive d’assurance ou de réassurance. « Cela consiste à créer une filiale qui a vocation à mutualiser les risques du groupe en provisionnant chaque année une partie des pertes estimées si ce risque se produit, informe Oliver Wild, président de l’Association pour le management des risques et des assurances de l’entreprise (Amrae). Actuellement, nous avons recensé 54 projets de captives chez des entreprises basées en France, soit cinq fois plus qu’habituellement ! »
Il faut dire que les captives répondent aux contraintes actuelles. « Les entreprises qui mettent en place ce dispositif de gestion des risques le font généralement pour maîtriser l’efficacité de leur dispositif de prévention mais aussi parce qu’elles ne trouvent pas d’assurance sur le marché qui couvre suffisamment leurs risques et/ou parce que les prix sont trop élevés, explique Oliver Wild. Or la crise sanitaire a mis en avant un vide sur la couverture des conséquences économiques des grands risques exceptionnels comme celui d’une pandémie. De même, les assureurs sont de plus en plus frileux à couvrir correctement certains risques comme le cyber. »
Des règles strictes
Cependant, la mise en place d’une captive est relativement complexe en France. Si bien que...