Trois ans après sa création, le crédit d’impôt pour la compétitivité et pour l’emploi (CICE) est désormais entré dans les mœurs des entreprises françaises, comme le confirme le baromètre de la compétitivité des ETI. Toutefois, ces dernières espèrent que cette aide se transforme progressivement en baisse pérenne des charges.
Trois ans après sa création par la loi de finances rectificative de 2012, le crédit d’impôt pour la compétitivité et pour l’emploi (CICE) continue de monter en puissance auprès des entreprises françaises. En effet, selon le rapport élaboré par France Stratégie sur le sujet en septembre dernier, ce dispositif, qui permet aux entreprises de réduire leur impôt sur les sociétés (IS), représentait 13,5 milliards d’euros au 31 juillet 2015, contre 10,8 milliards pour l’ensemble de 2014. En ce qui concerne plus spécifiquement les entreprises de taille intermédiaire (ETI), la progression de l’adoption du dispositif est également sensible : la part des entreprises qui ont fait une demande de CICE au cours des douze derniers mois est passée de 39 % en janvier dernier à 56 %, selon le baromètre de la compétitivité des ETI réalisé par Aloa Consulting pour Amundi, le Mouvement des entreprises de taille intermédiaire (Meti) et Option Finance. Désormais, la proportion d’entreprises qui ont déjà réclamé le CICE depuis sa création est de 63 %, selon cette même étude. «Le dispositif est désormais entré dans les mœurs des ETI françaises», estime Alexandre Montay, délégué général du METI.
Une lente adoption par les entreprises
Pourtant, l’annonce fin 2012 de la création de ce nouveau crédit d’impôt n’avait pas été accueillie avec un grand enthousiasme du côté des entreprises, troublées par l’appellation du crédit d’impôt. «Le fait que cette aide soit dédiée en partie à l’emploi pouvait laisser penser que les bénéficiaires devraient...