Avec la crise sanitaire, le traditionnel budget annuel peut sembler insuffisant pour avoir une vision à long terme de ses revenus et de ses dépenses. De plus en plus d’entreprises ont recours au rolling forecast, qui leur permet d’ajuster leurs prévisions au fur et à mesure. Plusieurs étapes doivent toutefois être respectées pour que cet outil soit efficace.
En 2020, rares étaient les entreprises à avoir atteint les objectifs budgétaires qu’elles s’étaient fixés en début d’année. Ainsi, depuis quelques mois, plusieurs d’entre elles s’interrogent sur la mise en place de prévisions qui puissent être mises à jour régulièrement. Parmi les solutions existantes, le « rolling forecast » semble susciter un intérêt croissant auprès des sociétés, toutes tailles et secteurs confondus. Ce dispositif consiste en effet à prévoir un certain nombre d’indicateurs sur un horizon temporel glissant. « Contrairement au budget annuel qui permet de définir un cap en fonction de différents scénarios, le rolling forcast correspond à la route choisie pour atteindre ce cap, résume Olivier Rihouet, associé chez Grant Thornton. Il est plus tactique, il permet par exemple d’être plus agile en fonction de la concurrence, de l’évolution des besoins des clients, etc. Il diffère également du budget dans le sens où il correspond avant tout à une projection et non à un engagement. »
Définir son objectif
Avant de mettre en place un rolling forecast, il est important que l’entreprise fasse le point sur l’intérêt pour elle de mettre en place un tel outil. « Il faut que les groupes sachent quelles décisions le rolling forecast les aidera à prendre (intensifier une campagne marketing pour tirer parti d’un marché favorable, couvrir des besoins de financements court terme…), explique Catherine Pilidjian, associée chez Wavestone. De plus, il peut avoir moins d’intérêt dans un groupe dont les revenus sont globalement connus plusieurs mois à l’avance, comme dans les activités de contrats à long terme. »