Epargnés jusqu'à présent par les entreprises dans leurs efforts de réduction des coûts, les frais juridiques sont désormais dans le viseur des directions financières. Une démarche qui peut aller jusqu'à l'externalisation des tâches à faible valeur ajoutée.
C'est au tour des directions juridiques ! Après avoir mené des politiques d'optimisation sur un large éventail de postes de dépense, allant des achats à la masse salariale, en passant par les assurances, les entreprises s'attaquent à leur budget préservé jusqu'à présent. «Dans le contexte du marché actuel, l'une des priorités des directions générales et des directions financières reste l'optimisation des charges de l'entreprise dans l'ensemble de ses fonctions, témoigne Patrick Bignon, associé-fondateur du cabinet de conseil en stratégie Bignon De Keyser. La semaine dernière encore, j'ai été contacté par un directeur juridique à qui sa direction demandait de diminuer les dépenses de la fonction juridique pour tout le territoire français tout en améliorant son efficacité.»
Une réinternalisation des questions juridiques
Pour répondre à ces nouvelles exigences, les directeurs juridiques commencent par réduire drastiquement les missions qu'ils confiaient à leurs conseils. «La demande de prestations juridiques externes, selon diverses études, aurait chuté de l'ordre de 30 %, souligne Gilles Bigot, managing partner du cabinet d'avocats Winston & Strawn. Cela concernerait les aspects du marché du droit les plus usuels, les entreprises prenant l'habitude de recruter des collaborateurs bien formés pour renforcer leurs équipes juridiques.» Le recours à un juriste interne peut en effet se révéler plus intéressant financièrement.
«Pour l'enregistrement de leurs marques auprès des organismes de protection de la propriété intellectuelle...