Produisant des ciments fortement décarbonés, la société vendéenne Hoffmann Green Cement Technologies s’est introduite en Bourse fin 2019 dans le but d’accélérer son développement commercial et sa R&D. Recruté quelques mois auparavant, son directeur administratif et financier en a profité pour internaliser et renforcer les expertises comptables et financières. S’appuyant sur des équipes très resserrées, la fonction finance poursuit actuellement plusieurs priorités, parmi lesquelles la construction d’une nouvelle usine et le déploiement à l’international.
Des performances supérieures aux anticipations. Pour son cinquième exercice du genre depuis son introduction en Bourse, fin 2019, la société vendéenne Hoffmann Green Cement Technologies a publié, le 18 mars dernier, des résultats annuels en « béton ». Avec des volumes vendus en hausse de 78 % en 2023, le concepteur de ciments bas carbone, toujours en pertes certes, a en effet multiplié son chiffre d’affaires par près de trois l’an dernier, à 6,041 millions d’euros. Ses dirigeants ont par ailleurs manifesté leur optimisme pour 2024, eu égard à un carnet de commandes déjà bien rempli (à 260 000 tonnes de ciment, fin 2023) et à un cadre réglementaire de plus en plus contraignant pour les cimentiers, appelés à tendre vers la neutralité carbone à horizon 2050. Une perspective de nature à soutenir la croissance de la jeune entreprise industrielle. Créée en 2014 par Julien Blanchard et David Hoffmann, qui en sont les actionnaires majoritaires, elle accumule les contrats de fourniture de ciment avec des partenaires de premier plan comme Point P, Spie Batignolles, VM Matériaux, etc. De fait, elle est la seule au monde à concevoir 100 % de ciments sans clinker, dont la production génère quatre à cinq fois moins d’émissions de gaz à effet de serre (GES) que les ciments classiques. Il faut dire que le clinker, qui est le principal constituant du ciment traditionnel, s’obtient par la cuisson d’un mélange de roches calcaires et d’a...