Plusieurs sociétés, à l’instar du concepteur de solutions d’énergie par la biomasse Charwood Energy et du spécialiste de l’affichage digital Fill Up Média, viennent de lancer ou de boucler leur processus d’introduction sur Euronext Growth Paris. Est-ce le signe du dynamisme de ce marché ?
Vincent Le Sann, directeur général adjoint de Portzamparc : Euronext Growth a vu son activité baisser au premier semestre. Cinq entreprises se sont cotées sur la plateforme sur la période, contre une petite dizaine entre janvier et juin 2021. En outre, les augmentations de capital primaires y ont atteint environ 130 millions d’euros, un chiffre en baisse de 30 à 40 % sur un an. Ce repli n’est pas propre à Euronext Growth. D’ailleurs, ce dernier tire même son épingle du jeu. En effet, les compartiments A, B et C d’Euronext Paris n’ont enregistré que 300 millions d’euros d’opérations au premier semestre, contre 1,5 milliard d’euros un an plus tôt, période marquée par les cotations de plusieurs SPAC et de sociétés technologiques comme Believe et Aramis. La Bourse de Paris dans son ensemble pâtit de la conjoncture actuelle, caractérisée par une inflation forte, la baisse des valorisations et des regains de volatilité.
En quoi ce contexte influe-t-il sur les opérations qui sont menées à terme ?
VLS : Les investisseurs se montrent de plus en plus sélectifs dans leurs choix d’allocations. Cela explique, d’abord, qu’un grand nombre de sociétés cotées ces derniers mois sur Euronext Growth évoluent dans les secteurs les plus porteurs de l’économie, tels que les énergies...