Peu regardées avant la crise sanitaire, les prestations de nettoyage suscitent à présent l’intérêt des entreprises. La baisse de l’occupation des locaux comme les besoins accrus de désinfection, pourraient en effet amener ces dernières à revoir leurs contrats.
Nettoyer les poignées de portes et les boutons d’ascenseur, désinfecter chaque clavier d’ordinateur et la souris : jamais ces tâches n’avaient semblé aussi essentielles avant la crise sanitaire. Ces dernières années, les prestations de nettoyage, souvent perçues comme n’étant pas indispensables, avaient même été réduites au minimum. « Les directions cherchant continuellement à optimiser leurs coûts, les fréquences de passage, selon les typologies de locaux, avaient été fortement réduites avant la crise, par exemple avec des passages dans des bureaux 2 à 3 fois par semaine au lieu de 5 », remarque Pascal Witry, manager de la practice achats Facility Management chez Ayming.
Si plusieurs entreprises pensaient ne plus avoir à se soucier de ce poste de dépenses, la crise a donc rebattu les cartes. « Les locaux ayant vu leur taux d’occupation se réduire considérablement du fait des confinements et du télétravail (20 % de taux d’occupation sur La Défense), les besoins de mise en propreté ont certes été réduits, indique Pascal Witry. Mais compte tenu des mesures sanitaires, certaines prestations de nettoyage ont été renforcées ou créées (ex. : désinfection des surfaces de contact) et de nouvelles prestations de fournitures ont été mises en place (masques, gel, marquage au sol, affichage, etc.), dont les coûts sont parfois significatifs pour certaines entreprises depuis le début de la crise. »
Les taux horaires des prestations de nettoyage s’établissent entre 16 et 20 euros pour des bureaux.
Des factures maintenues malgré le télétravail
Une situation contraignante car les contrats de nettoyage, généralement établis sur une durée...