Lorsqu’elles préparent leur introduction en Bourse, les entreprises doivent engager des dépenses représentant plusieurs centaines de milliers d’euros, principalement en frais bancaires, juridiques et de communication. En outre, elles devront assumer par la suite des frais additionnels directement liés à leur statut de société cotée, principalement en matière de relations investisseurs.
Dans un marché des introductions en Bourse (IPO) peu dynamique durant les quatre premiers mois de l’année, Vente-Unique fait à ce jour partie des principales opérations du premier semestre, avec un placement début avril d’environ 36,7 millions d’euros, dont près de 8,7 millions sous la forme d’une augmentation de capital. Une taille limitée qui n’a pas empêché la société de devoir s’acquitter d’une facture substantielle pour mener à bien sa cotation : plus de 1 million d’euros. Le groupe du e-commerce Oxatis, qui a levé 13,6 millions d’euros quelques semaines plus tard, a quant à lui dépensé près de 1,5 million ! En la matière, tous les candidats à la Bourse sont logés à la même enseigne, ou presque. «Les PME et ETI qui lèvent entre 10 et 100 millions d’euros dans le cadre de leur introduction doivent en moyenne consacrer de 5 à 10 % des fonds obtenus aux frais liés à cette opération, indique Audrey Nodin-Parsons, directeur opérations de marché chez Gilbert Dupont. Pour les cotations d’un montant inférieur, aux alentours de 10 millions d’euros par exemple, ce ratio peut toutefois dépasser 10 %, tandis qu’il diminue mécaniquement, parfois en dessous de 5 %, pour les augmentations de capital les plus volumineuses.»
Des reportings à adapter
Quelle que soit la taille de leur IPO, les entreprises sont en effet appelées à engager des dépenses incompressibles et de différentes natures. Celles-ci sont avant tout liées au travail de documentation nécessaire à la préparation de ce type d’opération. «Les...