Alors qu’elles se sont déjà penchées sur la question des loyers, les grandes entreprises cherchent encore à réduire leurs coûts immobiliers. Certaines d’entre elles se tournent donc vers le contrôle des charges et de la fiscalité, tout en cherchant également à obtenir une nouvelle baisse du nombre de mètres carrés.
Une optimisation globale

Pour obtenir encore des gains conséquents, elles cherchent dans un premier temps à contrôler toutes les composantes des coûts immobiliers. «Celle du loyer est désormais bien optimisée au sein des grands groupes mais des efforts peuvent encore être menés sur les charges et la fiscalité locale, représentant en moyenne respectivement 31 % et 15 % du coût total», explique Pascal Martinet, directeur du département taxes d’Alma CG. Pour les charges des parties communes de l’immeuble, il convient d’opérer une vérification systématique de ce que le bailleur refacture. Pour celles liées à l’utilisation des locaux de l’entreprise, un seul moyen peut être utilisé : les prestataires de services – comme ceux de l’entretien des bâtiments, du nettoyage, de l’accueil et de la sécurité – doivent être régulièrement mis en concurrence afin de trouver la prestation adaptée et au meilleur prix.
«Or, si 80 % des entreprises agissent déjà sur les charges locatives, ces dernières peuvent être encore davantage optimisées au moyen d’une cartographie des profils de consommation par site, poursuit Pascal Martinet. De cette manière, à chaque négociation, les grands groupes parviennent à faire baisser leur prix de 10 % supplémentaire en moyenne.»Les grands groupes se préoccupent également de plus en plus de fiscalité. En effet l’ensemble des taxes locales – la taxe foncière, mais aussi la taxe sur les bureaux en Ile-de-France, la taxe d’enlèvement des ordures ménagères et la cotisation foncière des entreprises – représentent en moyenne l’équivalent d’un quart du montant du loyer.