Le gouvernement a finalement renoncé à augmenter la principale taxe sur l’électricité à un niveau supérieur aux tarifs pré-crise. Mais le prix de l'électricité reste erratique. Pour réduire durablement leur facture énergétique , les entreprises se tournent de plus en plus vers les contrats d’approvisionnement à long terme.
S’il n’y a pas vraiment de gagnants dans le projet de loi de finances pour 2025, les entreprises apparaissent de manière assez évidente comme les grandes perdantes des arbitrages budgétaires du gouvernement Barnier : de la surtaxe de l’impôt sur les bénéfices des sociétés à l’augmentation des cotisations patronales sur les bas salaires - même revue en baisse- , le PLF 2025 entend les mettre à contribution pour tenter de réduire le déficit budgétaire. Elles ont tout de même arraché une victoire : la hausse de la taxe sur l’électricité a finalement été abandonnée sous la pression combinée de leurs représentants et de certains partis.
«Pour une entreprise dont les perspectives de consommation sont stables, nous préconisons des engagements assez longs, car les prix actuels sont relativement attractifs.»
Dans ce contexte de crises successives, les entreprises pourront ainsi profiter pleinement du retour de l’électricité à des tarifs raisonnables sur les marchés de gros, avec un prix qui oscille autour de 80 euros le mégawattheure depuis un an et demi (prix pour livraison l’année suivante), après un pic à plus de 1 000 euros en août 2022. Parallèlement à cette baisse des prix, et dans l’optique d’en profiter le plus longtemps possible, on note ces derniers mois un renforcement de la tendance des engagements à moyen ou long terme à travers des contrats d’achat d’électricité verte signés de gré à gré entre un producteur d’électricité et une entreprise : les fameux PPA. « Pour une entreprise qui a des perspectives et dont la consommation est stable, nous préconisons des engagements assez longs, via le marché sur les trois ou quatre prochaines années,...