Le groupe français vient de lever 335 millions d’euros dans le cadre de son premier placement privé américain. Une opération qui élargit sa base de financeurs, et dont les covenants ont été alignés sur ceux de financements préexistants».
Elis innove sur le front de ses financements. Pour la première fois de son histoire, le groupe français spécialiste du blanchissage industriel et de la location-entretien d’équipements d’hygiène a émis, ces dernières semaines, un placement privé américain (USPP). D’un montant de 335 millions d’euros, tiré intégralement dès l’émission (c’est-à-dire sans livraison différée des fonds ou «shelf financing»), celui-ci est assorti d’un coupon fixe de 2,7 % et d’une maturité de 10 ans. Un horizon jugé «particulièrement attractif» par Louis Guyot, directeur administratif et financier du groupe, par rapport, notamment, à ceux des autres placements privés, Euro-PP et Schuldschein. Les fonds levés dans le cadre de l’USPP seront alloués au remboursement partiel d’une souche obligataire préexistante.
Pour Elis, cette émission inaugurale répond à une logique de diversification. «Après notre IPO en 2015, nous avions mis en place des financements bancaires, soit un crédit syndiqué de 850 millions d’euros et une ligne revolver de 900 millions d’euros. Cette fois-ci, nous souhaitions limiter notre recours aux banques, dont les politiques d’octroi de fonds se sont durcies sous l’effet des réglementations prudentielles, et nous tourner vers les marchés où les liquidités sont abondantes et les coûts encore peu élevés, confie Louis Guyot. Ces diversification s’inscrit en droite ligne avec l’évolution de la maturité du groupe.» Présent depuis 2017 sur le segment du Schuldschein, l’entreprise classée...