L’importance prise par les normes IFRS dans l’établissement des comptes des sociétés cotées a conduit ces dernières années à une plus grande mise en valeur du travail de leur direction comptable et favorisé l’élargissement de son champ d’action. Une évolution qu’entend bien continuer d’accompagner Xavier Jegard, président de l’APDC.
L’APDC se prépare à fêter ses 70 ans. Les objectifs de l’association ont-ils changé au fil du temps ?
L’association a été créée en 1947, deux ans après l’Ordre des experts-comptables, pour faire entendre la voix des entreprises auprès des institutions de place. Lorsque le plan comptable a été créé en 1947 puis révisé en 1957, l’association a beaucoup œuvré pour informer ses membres de ces évolutions. Depuis, nos objectifs n’ont pas réellement changé : nous avons toujours eu un côté pratique, pédagogique, pour aider les entreprises à appliquer la réglementation. En revanche, nous n’avons jamais eu pour objectif d’être un lobby. Nous estimons qu’il y a sur la place des structures dont c’est la mission. Nous avons néanmoins réfléchi à un moment sur l’opportunité de prendre position lors des débats sur les normes IFRS. Mais nous positionner sur une norme aurait nécessité un gros travail préalable et qui ne pourrait que rendre compte imparfaitement des spécificités propres à chacune de nos entreprises. Nous pensons que la liberté d’expression est indispensable à la raison d’être de l’APDC qui doit être un lieu d’échanges entre professionnels pour benchmarker leurs pratiques et appréhender les évolutions.
Que représente aujourd’hui l’APDC ?
Son évolution a connu trois phases. Jusqu’en 1980, elle comptait une centaine de membres, essentiellement issus des grands groupes, qui sont passés à 200 entre 1980 et la fin des années 1990. Elle s’est ensuite fortement développée à partir de 2000 puisqu’elle compte aujourd’hui 800 membres. Entre-temps, elle a élargi son champ d’action, initialement concentré sur les métiers...