Promulguée le 22 mai dernier, la loi Pacte était très attendue par les entreprises. Si elle leur apporte plus de simplicité et de visibilité en levant une série de complexités et de lourdeurs administratives, les entreprises souhaitent désormais que le gouvernement aille plus loin et s’attaque à des sujets de fond pour favoriser leur développement
La loi Pacte valait bien une messe. Quasiment deux ans jour pour jour après le lancement de l’ambitieux plan d’action pour la croissance et la transformation des entreprises – dont une année de longs et houleux débats au Parlement faisant passer le projet de loi de 70 à 220 articles avec l’adoption de 1 476 amendements – et seulement quatre mois après la promulgation du texte, Bercy organisait le 12 septembre dernier le grand rassemblement «Impact positif pour tous». Cet événement réunissait plusieurs figures du gouvernement : le ministre de l’Economie et des Finances, Bruno Le Maire et sa secrétaire d’Etat, Agnès Pannier-Runacher, ainsi que la ministre du Travail, Muriel Pénicaud, de nombreux parlementaires ayant travaillé sur le projet de loi, les directeurs d’administration centrale (entreprise, finances publiques…) et des chefs d’entreprises. Visiblement, tous sont venus se remercier d’être parvenus à enfin libérer les entreprises.
«La loi lève les obstacles qui compliquent chaque étape du développement des entreprises, s’est félicité Bruno Le Maire à cette occasion. Elle simplifie leur création et allège les seuils d’effectifs. Elle permet aux PME de grandir, de conquérir des marchés extérieurs et de créer de l’emploi.» Dans les faits, ce progrès semble avoir un peu échappé aux principales concernées… «La loi Pacte est encore très peu connue des dirigeants d’entreprises qui n’en ont que les grandes lignes», constate Bénédicte Caron, vice-présidente de la CPME.
Conscient du...