BNP Paribas et Natixis ont récemment annoncé qu’ils ne financeraient plus les producteurs d’électricité charbonnière dans l’OCDE d’ici à 2030. Ces résolutions sont les dernières en date d’une longue série engagée ces dernières années par les banques françaises.
Ne plus financer, d’ici à 2030, la production d’électricité à partir du charbon dans les 37 pays de l’OCDE. Avec cette résolution, BNP Paribas a franchi, en mai dernier, une nouvelle étape dans le verdissement de ses portefeuilles de financement, puisque le premier groupe bancaire français circonscrivait jusqu’alors cette politique d’exclusion aux pays de l’Union européenne. Natixis a pris également de nouveaux engagements environnementaux ces dernières semaines : l’établissement ne financera plus, désormais, les entreprises impliquées dans l’exploration et la production de pétrole et de gaz de schiste et, tout comme BNP Paribas, sortira totalement du charbon thermique d’ici dix ans dans l’OCDE et dans le reste du monde d’ici vingt ans.
Ces nouveaux engagements en faveur de la transition écologique sont les derniers en date d’une série engagée ces dernières années par les établissements bancaires français. Entre 2015 et 2019, la filiale de BPCE avait déjà réduit ses encours de financement à cette industrie de 75 %, à moins de 200 millions d’euros. Alors que BNP Paribas s’était progressivement désolidarisé de l’industrie des sables bitumineux dès 2013 et de celle des pétroles et gaz de schiste à partir de 2017, Crédit Agricole avait acté, l’an dernier, le début de sa sortie complète de l’industrie charbonnière. «Originellement, de telles décisions étaient surtout motivées par des considérations d’ordre réputationnel, indique Marc Campi, associé banques et assurances au sein du...