Secouée par une nouvelle vague de départs qui a fait chuter son cours de Bourse au début du mois de décembre, l’ancienne filiale de Sanofi peine à se maintenir à flot depuis qu’elle navigue en solitaire. Pour remonter la pente, le producteur français de principes actifs a placé beaucoup d’espoirs dans son plan de restructuration, dont le financement a été bouclé il y a quelques semaines.
Exclu du SBF120 à la suite de la dégringolade de son cours de Bourse, Euroapi subit de plein fouet les secousses provoquées par les récents bouleversements de sa gouvernance. Le 10 décembre dernier, la société pharmaceutique cotée à la Bourse de Paris a vu son cours chuter de près de 27 % après l’annonce surprise du départ de son directeur général, Ludwig de Mot, moins d’un an après son arrivée, ainsi que de la présidente de son conseil d’administration Viviane Monges. Ces départs successifs affectent la confiance d’un groupe qui ne parvient pas, pour l’heure, à atteindre sa vitesse de croisière, accusant des pertes de 171 millions d’euros en 2023, pour un chiffre d’affaires d’1,013 milliard d’euros. « Nous avons dû faire face à des changements importants depuis deux ans, et notre niveau de croissance et de rentabilité n’est pas celui que nous avions prévu au moment de la cotation, note Sophie Palliez-Capian, responsable des relations investisseurs. Pour de nombreuses raisons, la baisse des volumes de commandes a été plus forte qu’anticipé de la part de Sanofi. »
Ultra-dépendant de son ancienne maison mère, en tant que principal client et premier financeur, Euroapi mise énormément sur son plan de restructuration initié par les deux dirigeants démissionnaires pour redresser la barre et devenir viable en tant qu’entreprise autonome. « Cela passe notamment par le fait de chercher de nouveaux clients tout en améliorant notre rentabilité, des objectifs qui étaient au cœur de notre cotation il y a deux ans, souligne Sophie Palliez-Capian. Le projet Focus 2027 doit nous aider à les atteindre en opérant une réorientation stratégique. »