La mise à jour, en juillet 2022, du document encadrant ses financements verts a permis à EDF d'élargir sa palette d'instruments mobilisables pour ce type de projets. L'énergéticien vient ainsi d'émettre ses premiers billets de trésorerie verts.
Obligations, billets de trésorerie, prêts bancaires... Dans le sillage de la taxonomie européenne entrée en vigueur le 1er janvier 2023, le groupe EDF se tourne de plus en plus vers le financement vert. « Nous regardons les opportunités de marché pour financer nos activités bas carbone, confirme Matthew Reed en charge du développement de la finance durable chez EDF. Nos prévisions en capex (dépenses d’investissement) sont élevés pour financer nos ambitions en termes d’énergies renouvelables (éolien, photovoltaïque, centrales hydrauliques). » Ainsi, le géant français de l’énergie a levé 3 milliards d’euros le 11 juin dernier à travers une émission obligataire verte senior structurée en trois tranches (durations respectives de 7 ans, 12 ans et 20 ans), chacune assortie d’un coupon supérieur à 4 %. Le produit net des obligations sera affecté à l’entretien des réacteurs nucléaires (1 milliard d’euros), au développement des énergies renouvelables (750 millions) et à la transition énergétique (1,250 milliard) en fonction des modalités définies par le Green Financing Framework d’EDF.
L’entreprise a mis à jour ce « document-cadre » (framework en anglais) en juillet 2022. « Avant cette date, notre framework concernait presque exclusivement les green bonds ou obligations vertes en français, précise Matthew Reed. Nous l’avons modifié pour trois raisons principales : d’abord pour rejoindre la réglementation européenne, ensuite pour nous aligner sur une mise à jour des pratiques de marché...